A Paul-Jean Toulet
Nous adorions la nuit fumer
En cette ombre oublieuse
Et bâtir des aubes rieuses
Un futur présumé
La fumée transhumait dans l’ombre
Tel un bâton d’encens
Livrant son âme aux cieux jacents
Terrassés sous le nombre
Bientôt nous irions tels des veaux
Loin des vapeurs nocturnes
Vers l’abattoir tout taciturnes
Sans tabac ni pavot
Aussi chacun prenait bien garde
A renier le jour
Prenant l’existence à rebours
La vérité ringarde
Transhume en volutes dansant
La foi en nos idées
Hélios érode l’orchidée
D’un rai incandescent
Nous aimions l’ombre parfumée
Nos rêves consumés
Dans les brumes sont inhumés
La vie part en fumée
d'après Nowhere boy
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