La pleine lune danse et agite ses voiles
Telle une almée d’Egypte dans le bourg de Keneh
Les deux mains savamment tatouées au henné
La toile évanescente vient frôler les étoiles
Et découvre l’argent de son corps jasminé
Dans le ciel bleu profond voyez-là lambiner
A mon balcon rêvant vers cet astre inconstant
Je me sens enivré au bord du précipice
Vaisseau frêle aspiré vers le sinistre abysse
Où gisent les marins depuis les anciens temps
Devant un magnétisme aussi désorientant
Parfois je me demande en la nuit si propice
Le globe vogue-t-il dans ces feux d’artifice
Satellite d’un astre éteint depuis longtemps
Telle une almée d'Egypte © Mapomme
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