mardi 24 avril 2012

Sonnets Couronnés 11. La noirceur de l’ennui

Son triste chant brise la quiétude abolie
Dans la nuit épandue sur le bourg apaisé
L’obscurité distille à travers son baiser
Le parfum vénéneux de la fleur d’ancolie

Le poison ténébreux de l’azur me spolie
Et l’espoir auroral va d’un pas malaisé
Des jardins d’Italie mon esprit est lésé
Nul à l’obscur banquet n’entonne une scolie

Comment chanter la joie puisque le jour trépasse
Lâchant son suc amer tel un fruit de l’aigrin
Le jour ensanglanté percé par le rapace

Dans un divan trop grand et puant la punaise
Je me sens absorbé par l’absolu chagrin
Rendez-moi les soleils des aubes de Genèse

Ennui © Mapomme 

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