Son triste chant brise la quiétude abolie
Dans la nuit épandue sur le bourg apaisé
L’obscurité distille à travers son baiser
Le parfum vénéneux de la fleur d’ancolie
Le poison ténébreux de l’azur me spolie
Et l’espoir auroral va d’un pas malaisé
Des jardins d’Italie mon esprit est lésé
Nul à l’obscur banquet n’entonne une scolie
Comment chanter la joie puisque le jour trépasse
Lâchant son suc amer tel un fruit de l’aigrin
Le jour ensanglanté percé par le rapace
Dans un divan trop grand et puant la punaise
Je me sens absorbé par l’absolu chagrin
Rendez-moi les soleils des aubes de Genèse
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