Or l’onde se moque de mes savants démons
Des vastes profondeurs de mon âme insondable
Danse une sarabande atroce et indomptable
De génies malfaisants jouant les rodomonts
Empestant la charogne et l’abject goémon
La bouche emplie de vase et les cheveux de sable
Ce chœur laid me taraude en rondel inlassable
Jadis on le pétrit dans le plus noir limon
Quand j’aperçois mes yeux dans un hideux miroir
Je voudrais leur vomir quelque formule haineuse
Pour les ôter du cœur comme on vide un tiroir
Pour ceux-ci la farce jamais n’est trop osée
Pour me remémorer la saveur vénéneuse
Du limon stérile d’amours décomposées
+ Gustave Doré
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