Le cœur léger et pur comme source des monts
Sous le portique antique aux trente cariatides
J’ai songé au royaume englouti d’Atlantide
A la paix disparue du sage Salomon
Ainsi le vaste Empire enfant chéri d’Amon
N’a légué que du sable et des tombeaux fétides
Déméter a perdu l’ultime hiérophantide
Et le secret vital des fertiles limons
Un calme assourdissant a recouvert les ors
Et les lieux des festins résonnent de leur vide
Tous les rois reposent avec leurs vains trésors
Jamais le temps glorieux ne retourne en amont
Son lent cours nous éloigne toujours des Hespérides
Où le sapin frissonne et où fraie le saumon
Atlantide © Mapomme
d'après une photo de Corinne Bourbeillon
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