Un savant écrivain pondait des écrits vains
Son charabia confus plaisait à ses disciples
Qui le croyaient porteur d’un message divin
Dont seuls ils percevaient la puissance indicible
Il prenait sa piquette pour un exquis vin
Et tout nouvel échec le laissait impassible
Tant et si bien qu’en tout il en écrivit vingt
Louper sa médaille lui semblait impossible
Tel un puissant bovin il faisait les concours
Du comice agricole au prestigieux Goncourt
Et sur tous les plateaux quêtait pour sa médaille
Devant tant de constance à obtenir son prix
Pour s’en débarrasser avec quelque mépris
On dota ses écrits d’une belle merdaille
La merdaille © Mapomme
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