Dans l’armoire il dormait depuis plus de vingt ans
Sous les draps conservés pour une circonstance
Qui jamais ne survint durant cette existence
Exhumé de l’oubli par un jour de printemps
Le mot jauni froissé vestige d’un vain temps
Recelait en son cœur une naïve stance
Où le style cédait devant la fougue intense
Une passion d’antan née d’un cœur palpitant
On peut interpréter la photo altérée
Et trouver dérisoire un amour passager
Promis à l’oubli que tout laissait présager
Quand on lit la passion des rimes déterrées
Les mots l’émoi l’amour d’un moment partagé
Réveillent la fièvre dont on s’est protégé
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