Un ermite vivait en retrait des cités
Dont il avait blâmé l’absurde atrocité
Sur son mont rocailleux le royaume des aigles
Il suivait sobrement d’irréductibles règles
Se pensant protégé du tempo excité
Qui rythmait l’univers plein de complexité
Dans sa chaumière en pierre au toit paillé de seigle
Il songeait à nos vies avec un air espiègle
Trop empli de sagesse il ne comprenait pas
Qu’un quotidien spartiate était sans nul appât
De la vie abolie nait la mélancolie
Ce sage s’asséchait en sèches réflexion
Clos en un dédale de vaine perfection
Oubliant que la vie requiert de la folie
La joie de s'ennuyer © Mapomme
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