mardi 24 avril 2012

Sonnets couronnés 8. Comme ombres sur le mur


Du limon stérile d’amours décomposées
De douces pestilences exhalées du tombeau
Captivant le badaud au passé en lambeaux
Eveillent les douleurs d’une ardeur nécrosée

La mémoire se meut toute ankylosée
Avançant à tâtons à l’éclat d’un flambeau
Or, l’ombre titanesque est celle d’un nabot
Qui rit qui pète et pue à donner la nausée

La cruelle lueur nous montre ses guenilles
L’herbier béant paraît dans sa banalité
Nourri d’immondice comme ver et chenille

Soudain pris de folie j’inhale l’ancolie
Pour y chercher la clé de l’irréalité
Le vautour se gausse de ma mélancolie

 Gnome © Mapomme

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