samedi 4 mai 2024

Sonnets sertis. Un continent dérive

La mauvaise herbe croît du fait de l’abandon,
Lorsqu’on manque, en tous lieux, d’extrême vigilance.

Le zèle déclina, car dans tous les esprits
On la croyait chassée, vaincue, discréditée ;
Puis, elle reparaît, sous forme de mépris,
D’une outrance ambiguë, longuement méditée.

La voici qui s’installe, en douce, sans un cri,
Et l’on reçoit ainsi la leçon méritée :
De la négligence, mesurez donc le prix,
Ayant la conscience par la honte habitée !

Revient la peste noire, indolents jardiniers ;
Des égouts du passé, ce laid salut se dresse,
Dans les rues des cités, relent qu’on ne peut nier.

Il faut se ressaisir ! Sacré nom, le temps presse !
Oubliez les débats, hésitants lanterniers,
Et, foin des scrupules, délaissez la paresse !

De ceux qui sont tombés, méritez le pardon
Et réduisez enfin le chiendent au silence !
Un continent dérive © Mapomme

À présent, les immigrés sont les juifs d'autrefois, qu'importe leur pays et leur religion : il faut bien un coupable à tous ces bras dressés, même si des tyrans locaux de pacotilles croient défendre une cause en dressant les citoyens les uns contre les autres.

Je n'aurais jamais cru revoir des bras dressés dans les rues de Rome, me rappelant que jadis, mon oncle fut arrêté par les Chemises Noires à Bastia et envoyé à l'Île d'Elbe, pour avoir joué à l'harmonica la musique de Laurel et Hardy, tandis que passait un soldat allemand. Il avait 18 ans. Il est revenu rapidement, car ce n'était pas si grave.

Ces bras rappellent des temps d'excès nazis et fascistes, plus que le salut romain du temps des césars.

Ce salut massif à Rome s'est passé début mai.

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