Quand souffle la tempête, il n’y a rien à faire,
Si ce n’est espérer qu’elle cesse bientôt.
On nous promet l’effet d’une guerre funeste,
Dont les échos lointains font trembler les maisons ;
Que faire pour chasser l’inexorable peste
Venant troubler l’esprit et priver de raison ?
Il n’est pas un seul mot et il n’est aucun geste :
Assis dans le salon, un bon bouquin lisons,
Puis les mots, le récit, se chargeront du reste,
Seul remède apportant l’heureuse guérison.
Dès ma tendre jeunesse, on me vit, en silence,
Dévorer dans mon coin, un fruit de l’évasion,
Bédé, livres d’enfants, sans nulle préférence.
Je maudis, comme alors, l’irritante intrusion,
Dans le rêve apportant l’ignoble turbulence,
M’inspirant des jurons lancés à profusion.
Dans le monde incertain, les tyrans prolifèrent,
Emplissant à gogo charniers et hôpitaux.
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