dimanche 5 mai 2024

Sonnets sertis. Jeunesse impétueuse

Jeunesse impétueuse aux idéaux soudains,
Tu es prête à combattre la guerre et l’injustice !

Méfie-toi des moulins, vus comme des tyrans,
Et des idées planant dans l’esprit qui s’indigne,
Car l’émoi qui en naît deviendra délirant,
Par un effet de groupe et d’aveugles consignes !

La photo en gros plan d’un moment déchirant
Se limite au présent, pour la vision maligne
Des martyrs de l’instant, la pitié inspirant,
Mais au passé sanglant, car rien n’est rectiligne.

Méfie-toi des moulins qui dressent vers le ciel
Leurs ailes de géant et caressent les nues,
Mais qui frôlent la boue, le sang sacrificiel !

Il n’est pas de pensée sublime et ingénue,
Sans de fautifs slogans, parfois pestilentiels,
Qu’éclabousse, in fine, l’outrance malvenue.

Jeunesse impétueuse, avec l’eau du Jourdain,
Bénis le mot sacré, en tous lieux, d’armistice !

Jeunesse impétueuse © Mapomme
d'après des photos de presse

Doit-on s'agacer ou approuver une partie de la jeunesse, aux outrancières indignations ? 
Ni un, ni l'autre.
Pour ma part, j'ai eu des outrances, dans mes jeunes années. Bien qu'en l'espèce, je ne crois pas que je n'aurais vu que les seuls morts de Gaza, dont les fautifs sont à l'origine des récents crimes contre l'humanité, à savoir le Hamas qui en a commis plus de 1000 le 7 octobre 2023.

Peut-être les réseaux sociaux ont-ils créé un monde de l'immédiateté, où 7 mois représentent une éternité, un oubli où s'enfoncent les victimes d'un massacre organisé et rémunéré.

Toujours est-il qu'il n'est pas étonnant de voir une partie infime de la jeunesse défendre les seules victimes et penser qu'elle seule peut résoudre le problème, quand presque tous les gouvernements et les organisations mondiales, invitent à un cessez-le-feu, à en arriver à la solution des deux états, sans résultat, pour le moment.

Il est troublant de voir l'effroyable parallélisme entre les viols du 7 octobre et celui d'une jeune juive de 12 ans par des jeunes du même âge à un an près. Voilà ce qu'il en est, quand on est incapable de condamner l'horreur du 7 octobre : des actes innommables sont commis par de lâches "héros", sur le sol français.

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