À quelques pas, la mer, l’imprévisible mer,
Aux sombres profondeurs, à l’humain si hostiles,
Et que, pourtant, il veut, paradis ou enfer,
Explorer en curieux, sans désirs mercantiles.
Par-delà l’horizon, est-il un paradis,
Ou rien qu’un autre ici, terne, morose et fade ?
Sous les cieux capricieux, un fol espoir a dit
Qu’il est un bel Orient, sans quotidien maussade.
C’est un rêve enfantin, dont le parfum de miel
Et l’éternel azur font soupirer notre âme ;
Ce trait fictif, là-bas, séparant mer et ciel,
Emprisonne l’espoir, le plus puissant dictame.
Pour peu qu’on ait foulé ce fabuleux ailleurs,
Quelques jours, quelques mois, il reste en la mémoire ;
C’est un songe en été, sans un lutin railleur,
Et sans sombre magie tirée d’anciens grimoires.
Douve démesurée, le royaume marin
Interdit l’évasion hors de l’île-cerbère ;
Alors, nous demeurons sur le sable ivoirin,
Face à l’immensité jetant l’espoir à terre.
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