Sans peindre les fastes des seigneurs dominants,
Des humbles, on montrait la besogne essentielle.
Comment survivrait-on, sans l’incessant labeur
De ce monde effacé, acharné à la tâche ?
Voici les vendangeurs, laboureurs et gerbeurs,
Bergers, semeurs, cueilleurs qui bossent sans relâche !
Une histoire de l’art nous montre la grandeur
Des nobles suffisants, vêtus de fanfreluches,
Ou inspectant les blés, tels de royaux glandeurs,
Quand l’ouvrier marnait sous l’œil de ces baudruches.
Ah ! belle est la sueur irriguant les vergers,
Les champs que l’on fauche, les vignes qu’on vendange,
Ou ces troupeaux menés par de calmes bergers !
Demeurent ces travaux, même si l’outil change,
Car la haute finance a soudain émergé ;
Les campagnes triment et les villes engrangent.
Millet et Pissarro jugeaient plus pertinent
D’occulter la richesse, en fait superficielle.
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