samedi 21 avril 2012

L’usine


Les briques ont terni
Le turquin racorni
N’a cessé de pleurer
L’or défunt désiré

Plus de rayons perçant
Le plomb et nous versant
La joie de la sueur
Perlant sous leur lueur

Les vitres sont brisées
Les firmes méprisées
Les forges de jadis
Dès mille-neuf-cent-dix

Bruissaient fort des efforts
Et le marteau de Thor
Battait le rubescent
Ruban de fer naissant

Mais l’usine est fermée
Mélusine est normée
On la vend à l’encan
Dans le braillard boucan

Des marchés exaltés
Le monde survolté
Finit par abdiquer
Sans vraiment s’impliquer

Broyé dans les rouages
D’un ourdi échouage
Bienvenue au festin
Des abolis destins


Spectre © Mapomme 

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