samedi 21 avril 2012

La porte de l’Orient

A la porte de l’Orient
Dans l’or du jour luxuriant
Le blanc aveuglant déchire
L’azur pur lac qui inspire

Des marchands dans les étals
Vantent l’objet en métal
Vendent le vase en opale
Sous l’azur vierge en eau pâle

Des passants enturbannés
Viennent mollement flâner
Le jour flamboie si vivace
Quelques épouses rêvassent

Est-ce l’éclat du mur blanc
Ou le vierge azur troublant
Leurs âmes soudain soupirent
Quel est ce mal qui conspire

Le silence immaculé
Laisse un fruit acidulé
Nostalgie d’une autre vie
Jamais venue mais ravie

A la porte de l’Orient
Ce doux manque contrariant
Suggère un étrange empire
Où des inconnus soupirent

Loin des monts de Kayseri
Sous des cieux si souvent gris
Au pays où l’ennui bruine
Sur le cœur et l’âme en ruines

Ainsi on trouve à l’Orient
Des gens de gris coloriant
L’azur auquel on aspire
Sous la pluie d’un autre empire

 High Gate in Ajmer © Hiroshi Yoshida

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