Lorsque survient le soir - il le fait parfois vite -
Et qu'il nous transperce de toute sa pénombre
Une foule de mots comme des bras s'agitent
Réclamant du secours en plein cœur des décombres
Oh que le temps semblait un lent fleuve paisible
Tant son embouchure nous paraissait lointaine
Et combien son courant était alors risible
Comparable au débit d'une douce fontaine
C'était encor hier et nous voilà demain
Et déjà le présent est un futur passé
La faucheuse a choisi tranchant de ses deux mains
Quelques épis trop mûrs sous sa lame glacée
Avec eux s'achève l'Eternité trompeuse
Le son de l'horloge résonne en échos sourds
Comme un pas rapproché une main accrocheuse
Attrape une épaule " Tic-tac, c'est à ton tour "
Et d'un enterrement à d'autres funérailles
Du lourd cercueil vernis à
l'urne cinéraire
La troupe des amis prise sous la mitraille
En cortège de pleurs ressort toujours plus claire
La Mort en son royaume © Mapomme
d'après un dessin en noir et blanc trouvé sur le Net
d'après un dessin en noir et blanc trouvé sur le Net
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire