J’évide au fil des jours
Une tombe sans joie
Et de mes longs doigts gourds
Envahis par le froid
Je remue la boue molle
Qui sur ma peau se colle
Ce trou noir comme un ventre
Gouffre que nul ne sonde
Sera la couche et l'antre
Du néant qui féconde
L'abîme s'agrandit
Raidit mes bras roidis
Sur une terre odieuse
Attendant que je claque
Sous une pluie furieuse
Pataugeant dans les flaques
Je gratte les parois
Soumis et sans effroi
Gratte gratte la glaise
Risible mécanique
Qu'il me plaise ou déplaise
Avec joie ou panique
Mes jours se font plus courts
Et mon dos bien trop lourd
Homme de boue © Mapomme
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