De ce corps qui gisait, sur le glacial
dallage,
Qui
se souciait vraiment, lors
d’un rassemblement
Usant
d’un terme impropre, en total décalage
Avec
la vérité, feignant
l’accablement ?
Les
morts, les pauvres morts, sous les mots
disparaissent,
Quand
on les associe à
des discours captieux,
Alors
que dans la nuit un vaste effroi les
pressent,
Craignant
le sombre enfer et espérant les cieux.
Ce
n’est qu’un mort de
plus, rien qu’un atroce crime,
Occupant
les journaux, au milieu des infos ;
Les
leaders des partis, s’en emparent et friment,
Mais
l’émoi qu’ils surjouent vibre d’un accent faux.
C’est
une vie ôtée, une
violence affreuse,
Qu’on
habille à dessein pour coller au discours
Divisant
la nation qui en est malheureuse,
Que
lance un roitelet entouré par sa cour.
Ont
cessé la fureur, les cris de la
victime
Et,
face aux caméras, le désarroi est feint
Car
les vraies émotions sont du domaine intime :
Qui,
hors de sa famille, a
songé au défunt ?
mercredi 30 avril 2025
Élégies. Qui songe à la victime ?
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