lundi 7 avril 2025

Élégies. La Fronde féminine

Sous la Révolution, la fin des privilèges
Fut un moment sublime, un phare dans la nuit ;
Q
uand le dos accablé d’une charge s’allège,
Hors de l’ombre on marche vers un soleil qui luit.

Certe il y eut le sang, sous la Terreur aveugle,
Mais l’homme était libre, riche de droits nouveaux ;
Après la rancune d’un populo qui beugle,
La vie se transforma presqu’à tous les niveaux.

Cependant il y eut de grandes oubliées :
L
a femme n’obtint pas plus de droits pour autant,
Car soumise à l’époux, par le mariage liée,
Et il fallut attendre au moins cent soixante ans.

En ayant plus qu’assez qu’un époux en despote
Puisse régir leur vie, elles ont renâclé ;
À la Libération, gagnant le droit au vote,
Leurs souhaits se firent nettement plus musclés.

Après deux cents années, les choses sont meilleures
Puisque dans les couples des temps contemporains,
S’ils ont l’esprit ouvert, de l’époque antérieure
Différent tout à fait par des rapports sereins.


La Fronde féminine © Mapomme
D'après une affiche pour La Fronde, journal féminin

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