On produit du charbon à l’autre bout du
monde,
Où
des gens s’exténuent, gagnant trois francs six sous ;
Là
où la vie n’est rien, le
labeur est immonde
Mais
de tous leurs péchés les patrons sont absous.
Pire
que Germinal,
on y creuse sans trêve,
Et
jeune on crèvera comme au siècle passé ;
Dans
ces pays lointains, il n’y a pas de grève :
Chez
nous les ouvriers se trouvent déclassés.
Les
régions désertées, aux usines-fantômes,
Traînent
le souvenir d’un bien-être glorieux ;
Ce
fol appât du gain est l’éminent symptôme
De
l’aveugle profit sans horizon sérieux.
Ici,
dès qu’on se plaint, qu’on parle de révolte,
Ça
fait grincer des dents notre Dame
de Fer ;
Des
coups de matraque, c’est tout ce qu’on récolte,
Puis
la cité se vide et l’on traîne en enfer.
Prospèrent
les riches, anoblis
par la Reine,
Qui
réchauffent leur cœur au paradis fiscal ;
Soupirent
les pouilleux, près
des puits que gangrènent
Quarante
ans de sommeil, sans renouveau pascal.
dimanche 13 avril 2025
Élégies. Mater les inutiles
Mater les inutiles © Mapomme
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