Il faut avoir connu une époque dorée,
Où
le monde avançait vers l’horizon radieux,
Puis
avoir traversé une crise abhorrée
Pour
enfin parvenir en un passage odieux,
Pour
regretter l’espoir qui dans l’ombre subsiste.
Nous
voici en l’hiver, tels de frileux oiseaux,
Regardant le sol nu, sous des cieux
gris et tristes,
Et
des renards lapant de troubles
mortes-eaux.
Déboussolé,
le monde en chemin se fourvoie,
Le
bonheur d’autrefois se révélant sans prix ;
Si
d’habiles marins sur l’océan louvoient,
Les
malheureux terriens par les flots sont surpris.
Pièce
interchangeable, l’humain est une
merde,
Qu’on
piétine et qu’on trait, sans le moindre respect ;
Dans
l’open space affreux, tant de rêves se perdent
Car
on n’ose songer, ne vivant plus en paix.
Nous
sommes crucifiés au cadran de l’horloge,
Bossant certes moins bien dans ce théâtre ouvert ;
Songeant
aux temps passés, toujours on s’interroge
Sur
le sombre avenir et l’éternel hiver.
dimanche 20 avril 2025
Élégies. Aux sombres temps soumis
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