La ville sidérée contemplait le Jocrisse,
Qui
dansait, s’agitait et riait sans motif,
En écartant les bras,
pris d’un soudain caprice,
Dressant
des supplices un tableau exhaustif.
Pourquoi
chercher sans fin d’un délire la cause,
Puisqu’on ne peut
trouver le germe d’un excès ?
Absurde est le savant qui
veut comprendre et glose,
Tel un moine copiste avec
d’obscurs
versets.
Jocrisse
aime ébahir sa cour presque
amusée,
Entamant
une gigue au rythme intermittent,
Mais
son délire est
moindre et la foule abusée,
Le
croit plus fou qu’il n’est et assez
irritant.
Il
renchérit parfois, semblant toucher les cartes
Qui
servent à rafler les mises au poker ;
En
insistant un brin, on découvre un jeu tarte
Et
qu’en dehors de lui il n’avait nul joker.
Il
dit qu’il se doutait d’avoir joué à perte,
Mais qu’il fallait brasser les
cartes pour gagner ;
Ne
croyez pas un mot sur
sa vision experte,
Car
d’aucune méthode il ne peut témoigner.
jeudi 10 avril 2025
Élégies. Délires du Jocrisse
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire