Parfois rien ne nous sied,
même l’envie de
lire,
Et
tout semble insipide, même le pur azur.
On
rôde en la maison, sans que l’on puisse élire
Un
hobby quotidien dont l’attrait serait sûr.
Alors,
les bouquins clos, sur le plumard on bulle,
Songeant
à tout et rien, dans un chaos complet :
Atone
est la maison, sans aucun préambule,
Et
rien, à la télé, franchement ne nous plaît.
On
exhume sans fin des choses désinvoltes,
Un
néant de pensées, ne menant nulle part,
Demeurant amorphe,
dépourvu de révolte,
Subissant
un torrent de souvenirs épars.
Le
jardin est fleuri ; heureux, les merles chantent,
Pas
un nuage en vue : d’où vient ce
spleen soudain ?
Peut-être
qu’ayant tout, sans nulle envie ardente,
Nous
avons pour l’acquis un étonnant dédain ?
La
joie simple a le goût des amères oranges,
Et
en enfants gâtés, nous la mésestimons :
Le
versatile esprit a des humeurs étranges,
Sans
nul doute habité par
un cruel démon.
lundi 21 avril 2025
Élégies. Pas même envie de lire
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