Le trouvère a chanté les ouvriers qui
suent,
Afin
que leurs enfants puissent vivre mieux qu’eux ;
Mais
ce rêve doré s’avéra sans issue,
Car,
au nom du profit, ils
resteraient des gueux.
On
a confié les jobs à des contrées lointaines,
Les
usines fermant en laissant des chômeurs ;
Les
villes-fantômes se comptent par centaines
Et,
sans perspectives, tout le pays se meurt.
Le
lierre a recouvert chaque mur des fabriques :
Les
carreaux sont cassés, le métal a rouillé ;
On
tague des slogans sur les vieux murs de briques,
Et
tous les ouvriers sont partis vadrouiller.
D’affreux
prêts toxiques chassent de leurs baraques
Des
propriétaires quand grimpent l’inflation ;
La
justice étrange les victimes matraque
Quand
les sales banquiers vont sans condamnation.
Un
seul les fustige : le chanteur
populaire,
Qui
dénonce le fric et le luxe immoral ;
Pour
gonfler les profits, on prive de salaires
Les
gueux payant
le prix d’un monde libéral.
samedi 12 avril 2025
Élégies. Chanter un peuple obscur
Chanter un peuple obscur © Mapomme
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