Je fus un temps bohème amaigri mais heureux
Logeant chez des amis en guise de famille.
L’appartement vibrait de rires chaleureux
Mais nous vivions de peu sans porter de guenilles.
Je cherchais du boulot animal mystérieux
Qui fuit les affamés pour se jeter aux grilles
Des jeunes fortunés ; je me faisais sérieux
Propre rasé de frais et sans mes espadrilles.
Je ne regrette pas les rudes fins de mois
Où un bouillon était notre repas sommaire.
Je gardais un enfant comptant beaucoup pour moi
Car je devais veiller sur lui comme une mère.
Le travail m'expédiant au loin sans nul émoi
Mon exil nous laissa une saveur amère.
J’y ai souvent pensé empli de nostalgie :
Il méritait qu'on fît sur lui cette élégie.
Il méritait qu'on fît sur lui cette élégie.
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