jeudi 5 octobre 2023

Sonnets sertis. Les fièvres mortifères

Les fièvres de la rue conduisant aux excès,
D’un côté ou de l’autre, on est pris de folie.

Si la rue a raison, elle aura pourtant tort
De s’endiabler d’un coup, sous l’effet d’un délire,
Puisque l’effet de groupe a un impact retors :
De la folie des uns naît une folie pire.

De la démence issue ayez mille remords,
Rien de bon ne sourdant de l’eau sombre de l’ire ;
Vous aurez des blessés et compterez vos morts,
Mais de ce sang versé, nul progrès ne transpire.

Les pavés ont rougi et comment effacer
Ce rubicond ruisseau qui la mémoire entache,
Attisant les rancœurs en parlant du passé ?

Poèmes et chansons, tableaux et romans gâchent
L’union, bel avenir par nos aïeux tracé :
Dans les slogans repris, d’obscurs secrets se cachent.

Des récits du passé il faut crever l’abcès,
L'outrance des conflits devant être abolie.
Mais de ce sang versé © Maximilien Luce

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire