mercredi 11 octobre 2023

Sonnets sertis. La marche du destin

Nos plans sont chamboulés par la passion soudaine,
Dont on croyait, en fait, le danger aboli.

Or, c’est une tempête, un océan en rage
Qui secoue le navire alors que souffle un vent,
Dans les voiles claquant, car s’approche un orage,
Et tangue le voilier, le cœur nous soulevant.

Quel sort est-ce donc là : un rêve ou un mirage ?
L’océan écumant est un désert mouvant
Qui nous mène tout droit vers le fatal naufrage,
Et le roulis s’accroît, toujours nous éprouvant.

C’est un transport ardent, issu d’un sortilège,
Qui fait battre ce coeur, depuis longtemps éteint ;
Vivre sans la passion s’avère un privilège

Car les fièvres du cœur font de nous des crétins
Et l’âme, de ce mal, nullement ne s’allège ;
Aucun havre ne s'offre, à l'ancrage certain.

Beaucoup ont confondu amour avec fredaine,
Quand l’amour vrai nous laisse à jamais affolis.

La marche du destin © D'après Herbert Draper

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire