Le monde est un marché, qui pourrait vous charmer,
Un très vaste marché qui a tissé sa toile.
Tout se vend, tout s’achète et se vend à l’encan,
Tout s’y trouve, y compris les objets inutiles ;
Même en possédant tout, un nouveau bien manquant
Devient vite essentiel, alors qu’il est futile.
Mais, ce Graal obtenu, par un mal très fréquent
Ne comblera pas l’âme aux humeurs versatiles ;
Tel un tonneau percé, toujours hypothéquant
De l’emplir d’un plaisir quelque peu infantile.
Un monstre dévorant toute satisfaction,
Met en miettes la joie, sitôt l’âme comblée,
Et rend infertile la moindre des actions.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire