Où sont ensevelies de nos preux chevaliers
Les nobles devises, qui semblent disparues ?
La veuve et l’orphelin auront-ils un allié
Pour venir les sauver d’attaques dans la rue ?
Les tous nouveaux héros, sans morale et sans-cœur,
Se rient des démunis et de la vie humaine ;
Ils affichent sans cesse un sourire moqueur,
Tuant de plus méchants, dans une quête vaine.
Adieu le justicier, qui défendait la loi
Et qui combattait seul une horde sauvage :
Les modernes champions feront bien quelque exploit,
Pour une mine d’or, pas contre l’esclavage…
Ces vénaux chevaliers, reflets des temps présents,
Repartent triomphants, qu’importe la méthode !
S’ils usent de moyens retors et déplaisants,
S’ils sont riches enfin, chacun s’en accommode.
N’était-ce pas ainsi qu’en des âges lointains
Se déroulaient les faits, dans des luttes barbares,
Où compte plus l’issue, reine de nos destins ?
Même en Technicolor, nos illusions se barrent !
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