Pourquoi donc aime-t-on tout ce qui nous fait mal ?
On s’abreuve d’alcools, dans lesquels on se noie,
Et on fume sans fin sur un rythme anormal,
Car un amour meurtrit notre cœur et le broie.
Fume-t-on et boit-on sans funeste passion,
Qui n’étant partagée, peu à peu nous dévaste ?
Que de cendriers pleins et que de libations,
Que d’errances de nuit pour la santé néfastes !
On n’en voit plus la fin, sans un fil nous guidant
Dans le dédale obscur de ces itinérances ;
Nulle aimante Ariane, pour nous, illuminant
Le chemin conduisant droit vers la tempérance.
Qu’y a-t-il tout au bout d’une si longue nuit,
Qui dure des années semblant des millénaires ?
Simplement le voyage au terme de l’ennui,
D’un rafiot dérivant : rien d’extraordinaire.
Un aimant nous conduit, dans l’espace infini,
Sans potentielle erreur, vers notre astre funeste ;
Du choix naît le tourment, et puis vient le déni :
Son pareil on choisit dans l’abîme céleste.
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