On croit innocemment que progresse le monde
Et que les peuples tirent de grands enseignements
Des erreurs du passé qui logiquement fondent
Leurs choix, s’ils possèdent quelque discernement.
« Plus jamais ça ! », crient-ils, après la
flétrissure
Qui ce siècle a marqué d’une abomination ;
Au plus proche d’elle, la
chose paraît sure,
Puis, avec les années, s’égarent les nations.
La tempête renaît pour les mêmes absences,
Les mêmes exclusions des boniments chauvins ;
Si sombres sont les nues des rêves de puissance,
Car tous les charlatans n’offrent que philtres vains.
Les cernes sous mes yeux et à mon front les rides
Témoignent des années où tant de camelots,
Qu’aucune retenue, dans leurs discours, ne bride,
Les folles diatribes de colossaux complots.
Les peuples insoucieux adhérent aux miracles
Des potions magiques qui parent aux dangers ;
Après le triomphe, surviendra la débâcle,
Et à tous les malheurs, ils se croient étrangers.
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