Le torrent de la rue peut-il stopper l’orage
Qui verse une pluie drue sur les monts embrumés ?
Quand en tout naît l’excès, rien ne fera barrage
À ce flot imprévu et inaccoutumé.
On pourrait ralentir la fangeuse menace :
Pourtant on vocifère au lieu de réagir ;
Le péril, peu à peu, nous prendra dans sa nasse,
Puisque, tels des idiots, nous préférons vagir.
Comme des nouveau-nés sans interruption braillent,
On pointe le danger d’un doigt accusateur ;
De termes insultants la foule le mitraille,
Poussant des cris d’orfraie fortement négateurs.
L’immonde crue progresse, alors que l’on discute,
Les sacs de sable étant toujours sur les camions ;
Les maisons se verront, tandis qu’on se dispute,
Inondées bêtement durant la désunion.
Est-il un général, au sein de ces colonnes,
Qui puisse réunir tous ces groupes épars ?
Il faut qu’on exécute et aussi qu’on ordonne,
Sans palabre et lutter, chacun prenant sa part !
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