Mon bâton de sourcier entre mes mains tremblantes,
Étrange fontaine, je t’ai cherchée partout ;
Ma quête reste vaine, à ce titre accablante,
Car, les années passant, je n’en puis voir le bout.
Allant, pour ainsi dire, en tous les points du monde,
Sur des îles perdues, sur tous les continents,
Depuis la Tanzanie aux îles de la Sonde,
Je n’ai rien pu trouver que des lieux fascinants.
En bois de noisetier, j’avais fait ma baguette,
Qui m’indiqua une eau, inapte à mon dessein ;
Plus s’écoulent les ans, plus l’insuccès me guette,
Les points d’eau découverts n’étant pas assez sains.
J’ai couru en Floride et en Amazonie,
Cherchant l’arbre scindant le bien d’avec le mal,
Vers ce jardin où naît cette source bénie ;
Cette eau a un pouvoir qui est plus que thermal.
Se mérite-t-elle, pour rester si secrète ?
Me voici accablé,
éreinté sous les ans,
Vainement dépensés et que, las, je regrette,
Car pour l’éternité, j’ai flambé le présent !
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