Il n’est rien de plus beau qu’une soudaine
union,
Après un grand malheur,
union qui nous fédère,
Malgré les différends marquant les opinions
Par-delà les tracés qui seuls créent des
frontières.
La brusque tragédie foudroie l’humanité
Et vient toucher des
cœurs qui semblaient insensibles
;
On reste coi un bail, un
bout d’éternité,
Tant cette catastrophe est incompréhensible.
Certains seront muets,
en pleurant tout leur saoul,
Et d’autres ont rendu, depuis longtemps les
larmes,
Car leur flot lacrymal, un beau jour s’est
dissous :
Ce fulgurant fléau les prend et les désarme.
Des miracles fortuits sont d’un grand réconfort,
Après le désespoir et la crainte du pire ;
Certes les dons
affluent, les murs tiennent encor
Et chacun, peu à peu, plus amplement respire.
Chaque jour,
chaque
mois, au-delà
de la foi,
Le Monde voit renaître un commun patrimoine ;
Si
des destructions choquèrent
autrefois,
L’humanité
montra la réaction idoine.
D'après une photo de Bernard Rieger
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