Tout minot j’admirais les gamins du Vieux Port
Qui, du quai en béton, plongeait dans l’onde
pure ;
Ils nageaient et grimpaient, après un bel effort,
À quelques pas de moi et avaient fière allure.
Du haut de mes quatre ans, je restai stupéfait
D’approcher des garçons sûrs d’eux et
intrépides,
Qui étaient avalés, d’un seul coup, par
l’effet
D’une soudaine écume, après un saut rapide.
Sans peine ils revenaient vers les rochers
moussus,
Pour sauter à nouveau, souriants et stoïques ;
Je nageais bien sous l’eau, mais hélas pas
dessus,
Et leurs exploits
semblaient
quasiment héroïques.
Pour ces gars du Marché, je n’étais qu’un
minot
Traînant souvent par là et donc qu’ils
adoptèrent ;
Ils aimaient la candeur de ce jeune moineau
Qui, au lieu de voler, demeurait sur la terre.
Que sont-ils
devenus, ces garçons insouciants,
Qui semblaient
tout heureux de cet instant de grâce ?
Le destin, tel un
flot,
par un travail patient,
samedi 30 novembre 2024
Élégies. Les gamins du Vieux Port
Érodant
le rocher, vient
imprimer sa trace.
Les gamins du Vieux Port © Mapomme
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire