Lorsque, dans un musée, on admire un tableau,
Jamais on n’imagine, ignorants
que nous sommes,
Tout le labeur qu’il faut pour que tout soit
plus beau,
Car dans l’ombre ont œuvré des femmes et des
hommes.
On change les œuvres de salle et, quelquefois,
Elles disparaissent afin qu’on les retape
;
Bien des petites mains partagent cette foi
Envers les ouvrages que l’aveugle temps sape.
Que ce soient les vitraux, les grands
portraits des saints,
Les fresques murales ou les statues nombreuses,
On supprime les maux des siècles assassins,
Qui laissent des traces
laides et ténébreuses.
Dans les cathédrales, le regard habité,
Œuvrent en silence des
travailleurs de l’ombre ;
Ils ont ce doux regard,
dont la sérénité
Se nourrit des tableaux
rescapés des décombres.
Cet artiste
inconnu se trouve en communion
Avec l’objet des soins qu’offre sa minutie ;
J’envie ces
émotions
qui
ne
sont
plus légion
Et se trouvent noyés sous un
flot d’arguties.
vendredi 6 décembre 2024
Élégies. Les travailleurs de l’ombre
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