Quel est ce visage que reflète la glace,
Me dis-je ensommeillé, fourbu dès
le lever ?
Les ans cruellement ont imprimé la
trace
D’un avenir morose
au goût d’inachevé.
La marche du progrès n’a plus le même zèle,
Du pétrole à Reagan, - cow-boy anti-impôts -,
Lesquels conjointement lui ont brisé les ailes,
Ralentissant à mort son superbe tempo.
Tout
a foutu le camp, le boulot, la croissance,
Tandis que les rupins allaient aux paradis,
- Fiscaux, ça va de soi -, où
en toute indécence
On fait payer les gens qui n’ont pas un radis.
Comme nos illusions, nos
gueules se délitent,
Sans qu’on puisse empêcher la marche
du destin ;
Nos forces de jadis chaque jour périclitent,
N’ayant pour horizon
qu’un futur
indistinct.
La
cheminée envoie une lumière douce
Qui m’éclaire en partie et
très peu le salon ;
L’ombre qui m’entoure,
vers le néant me pousse,
Tant nous marquent les ans, laquais du temps
félon.
vendredi 20 décembre 2024
Élégies. Tant nous marquent les ans
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