Fêtes de fin d’année, vous passez bien trop
vite !
Votre arôme
s’enfuit sitôt
qu’on l’a humé
Et que dans les esprits l’obscur oubli
s’invite,
Effaçant à jamais son bouquet parfumé.
On voudrait des fêtes belles et éternelles,
Où règne la gaieté, la concorde et l’union
;
Une assemblée des dieux riante et fraternelle,
Que
ne divisent pas les maintes
opinions.
Notre vieil ennemi attend que l’heure sonne
Au carillon fatal,
charognard voletant ;
Il nous veut en ses
rets et s’il ne
prend personne,
Qui donc a tout son temps, sinon le maître
Temps ?
Heures, carillonnez,
votre approche fatale,
Tandis que l’assemblée savoure son repas !
Les mets ne la fuient
pas, comme ils fuyaient Tantale,
Et elle s’en délecte, au mépris du trépas.
Fêtes,
revenez-nous,
en
toutes circonstances,
Pour mieux narguer l’horloge et son lourd
carillon !
Aux
onze heures sonnées, je chanterai ces stances,
Pour
ne pas avaler leur funeste bouillon.
mardi 10 décembre 2024
Élégies. Assemblée sans horloge
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