La vie se passe en bas,
quand je reste en enfer,
Exilé vers les cieux où
trônent les gargouilles,
Parmi les chimères,
près des nues gris de fer :
Des humains
riquiqui sur
les longs trottoirs grouillent.
Misérable je suis, soumis à tous les vents
Me glaçant les membres, et
exposé aux pluies,
Ma
moitié animale à jamais me privant
D’un tissu tempérant les hivers
que j’essuie !
Là-bas, vers l’horizon,
aux confins des brouillards
Qu’exhale la cité, se
trouvent des provinces
Où les cieux ne sont
pas glacés et
vasouillards,
D’un azur aux chaleurs que nul Borée n’évince.
Ici, hurle la bise,
apportant du lointain
La crasse recrachée des hautes cheminées
D’usines polluant tous les crépis déteints
Et réduisant le champ d’abstraites destinées.
Si le Stryge est
connu,
qui
se soucie de moi ?
Moins effrayant qui
craint un minotaure
antique,
Légende surannée
ne causant nul émoi ?
Vampires
et goules sont bien plus romantiques.
mardi 3 décembre 2024
Élégies. Exilé vers les cieux
Exilé vers les cieux © Mapomme
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