La Joconde d’Ingres
narre une étrange histoire,
Celle des temps ingrats qui suivent
la splendeur.
Adieu faste et palais, le bonheur et la gloire,
Et
les tendres faveurs d’un grand ambassadeur !
Veuve
d’un capitaine, elle fut la
maîtresse
D’un
diplomate à Rome, auprès du Vatican ;
Ce
portrait est empreint d’une calme
tendresse,
Un
parfait arrondi, la douceur indiquant.
En
ce siècle ébranlé par de nouveaux tumultes,
En
un rien, les puissants devenaient des parias,
Puis
les rues
résonnaient de
haineuses
insultes,
Ou
se voyaient
soudain livrées
au
choléra.
L'ambassadeur voulut qu’elle devînt sa
femme,
Sans que la famille jamais n’y consentît ;
Au
cœur d’un siècle empli de fureurs et de drames,
Son aisance d'antan en a soudain pâti.
Elle
vendit alors sa richesse ultime,
Le portrait témoignant de sa douce beauté ;
Rongés, nos souvenirs du temps sont les
victimes :
Du
premier au dernier, il voudra nous ôter.
jeudi 26 décembre 2024
Élégies. Un étonnant destin
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