À peine ai-je allumé
la flamme de l’espoir
Qu’un brusque hiver survint, figeant les os et
l’âme !
L’horizon s’obscurcit et des nuages noirs
Annonçaient des temps
froids faisant trembler la flamme.
Le canon résonnait
et, rejoignant le front,
Les troupes avançaient
sans la moindre
allégresse ;
Clos était le temple du
dieu Janus bifrons,
Quand chacun va empli
d’une soif
vengeresse.
La flamme de l’espoir tremblait aux quatre
vents,
Cavaliers funestes semant l’Apocalypse ;
Menant les bataillons et
se tenant devant,
La Folie conduisait le Monde vers l’éclipse.
Dans le dos des porteurs d’un espoir
souffreteux,
La Mort même était triste et nourrissait des
craintes,
Sentant venir des temps qui
seraient très coûteux
Car bien des avenirs subiraient son étreinte.
Ô Mort, vieux capitaine,
évite
ce conflit
Qui détruira les vies, rasera les campagnes !
Les saignées
d’autrefois sont tombées dans l’oubli,
Comme
tombe un héros, que pleure sa compagne.
La flamme de la vie,
face au sombre
destin
Se voit
prise soudain
dans la vaste tourmente :
L’espoir
peut s’accrocher, mais forcément s’éteint,
Car de vieux va-t-en-guerre en leur bercail lui mentent.
vendredi 6 décembre 2024
Élégies. La flamme de l’Espoir
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