On se voit, on parle, le cœur bat la chamade
Et
il rend les armes dès le
soleil levant ;
C’est l’ivresse absolue de la raison
nomade
Qui plane
et perd de vue ce
monde décevant.
L’ivresse est sans alcool - et sans le
mal de crâne,
Si le bleu est chanceux -, mais le mal est serein,
Étendant son
emprise tissée en filigrane,
Prêt à le transpercer de sa
lance
d’airain.
On sait le moment rare et la paix
fugitive,
Car plane le danger, abrasif et haineux,
Entamant
la beauté d’une joie positive
Déposant sur les
cœurs son baiser vénéneux.
L’orage gronde au loin,
mais on ne veut l’entendre,
Car qui aimerait croire à un
fatal danger ?
On
voudrait se leurrer des serments les plus tendres
Lesquels, à
ce destin, n’ont jamais rien changé.
Face aux assauts
du temps, nulle passion n’est prête
À dire que l’orage
engloutit
l’horizon ;
Il faut bien constater qu’approche la
retraite :
La chamade exhalant un
vent de trahison.
En s'inspirant un brin de François Truffaut
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire