Sur un air de java, les revoilà qui dansent
Et à table on sourit de l’air de déjà-vu ;
Dans la fusion des corps
chaloupant en cadence,
En pas et contre-pas, ils domptent l’imprévu.
Que de javas vécues sans se bourrer la gueule,
Danser sérieusement et rire à tout instant !
Si dans les alcools forts,
l’âme triste s’esseule
Dans la java, l’esprit s’enivre à
contre-temps.
Horloge ! dieu funeste, j’ai
ôté tes aiguilles
Pour que ces deux danseurs puissent à tous les
bals
Remettre un pas de
deux, remuer
les gambilles
Et se gausser du Temps
qui leur est bien égal !
Bien sûr, viendra
l’hiver et ses sombres nuées,
Mais le printemps survit dans les cœurs des
danseurs ;
Ces deux-là se chopent
quelques bonnes suées
Chassant les tristes mois des frimas offenseurs.
Que d’heures
sont passées sur la piste de danse,
À
ravir leur esprit, même quand rien ne va :
Le
bal est un cadeau que fait la Providence
Qui
permet de mener une
vie de javas.
mardi 10 décembre 2024
Élégies. Une vie de javas
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