Les amoureux sont seuls sur leur île
déserte,
Même
si, en passant, quelques
vieux Vendredi,
Semblent
voir l’Abîme, là, devant eux ouverte,
Vers
les feux des enfers où il seront maudits.
S’ils
se voient consumés, c’est bien par une flamme,
Celle
de la passion d’un pur amour naissant ;
Les
anciens sont-ils bien choqués, comme ils le clament,
Et ont-ils
oublié leurs flirts d’adolescents ?
On
oublie les démons qui parcouraient nos veines,
Quand
passent les années, blanchissant nos toisons :
Aurions-nous
autant fait recours à des neuvaines,
Si
d’ardents appétits ne naissaient à foison ?
Pour
ma part, je revois l’âge des amours tendres,
Novice
en ce sujet, j’affrontais
le félin
Des
fiévreuses passions, qui
ne laissent que cendres
Car
j’étais jeune encor et pas vraiment malin.
Profitez
de l’instant et n’en ayez pas honte :
Vite coulent les ans,
plus vite que prévu,
Et
d’un sublime amour, ne tenant aucun compte,
Le Temps ne laisse rien qu’un souvenir confus.
lundi 23 décembre 2024
Élégies. Sur leur île déserte
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