La tour de Babel fut détruite, dit-on,
Par un dieu se plaisant
à montrer sa puissance ;
De bâtisses de foi, ingrats, nous héritons
Sans songer un instant à leur magnificence.
Œuvre de deux siècles,
dressée pour le futur
Et pour l’éternité,
si la guerre l’épargne,
Une cathédrale est,
en ces âges obscurs,
La preuve qu’un
savoir sur le temps parfois gagne.
Les hordes des tyrans ravageant les cités,
Ne perdent pas leur temps sur ces grandes
bâtisses :
S’égarant en
ce lieu sans vraie nécessité,
Ils ne commettraient pas pillages
et supplices.
Les guerres sont
passées, faisant
quelques dégâts,
Mais on a réparé sans qu’il restât
des plaies ;
L’idée de perdre un jour
ce bien qu’on nous légua,
Sans oser l’avouer, grandement nous effraie.
C’est un si
long labeur, le seul, le vrai ciment
Qui fonde l’unité et cette œuvre nous lie
À
des générations, en cet endroit trimant,
Car
nous lie l’utopie d’une belle folie.
lundi 2 décembre 2024
Élégies. Œuvrer pour le futur
Œuvrer pour le futur © Mapomme
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