lundi 8 avril 2024

Sonnets sertis. Progrès artificiel

Les progrès tant vantés seront ce qu’on en fait,
Supprimant la fatigue et créant du chômage.

Il y a soixante ans, le monde émerveillé
Croyait innocemment que l’homme allait connaître
Un futur de loisirs, de se ses efforts payé,
La pénibilité venant à disparaître.

C’est bien ce qu’il advint, sans jours ensoleillés :
Le chômage frappa, au profit des seuls maîtres,
Les ouvriers de trop, comprenant effrayés,
Qu’un robot survenait pour les voir disparaître.

Or, aujourd’hui l’I.A. serait notre avenir,
Débarrassant l’humain des tâches fastidieuses ;
Est-ce le seul rôle qu’elle voudra tenir ?

C’est la langue d’Ésope, aux attaques odieuses,
Multipliant la haine afin de désunir,
Et attaquant nos vies, loin des aubes radieuses.

Tout instrument n’est rien, car ses puissants effets
Naîtront d’un choix humain, entre grâce et carnage.

Progrès artificiel © Mapomme

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