lundi 29 avril 2024

Sonnets sertis. Loin des fumées des villes

À la campagne allons respirer dans les bois,
Hors des cieux encrassés par la fumée des villes.

Les abords des cités, tels de sombres oursins,
Se trouvent hérissés d’immenses cheminées,
Vomissant un flot noir, méphitique et malsain ;
Nos bronches tous les jours en sont contaminées.

Filons vers les forêts, ces nouveaux médecins
Prescrivant un air pur, ce dès la matinée !
De ce fléau, ces lieux, demeurant sacrosaints,
Paraissent échapper à cette destinée.

D’un air pur, les amis, profitons à loisir,
Du calme retrouvé, de l’ombre relative :
Retrouvons pour un jour un si simple plaisir.

Ces lieux pareront-ils l’envie spéculative
De trouver en campagne une occase à saisir,
Nous privant de repos dans leur faim prédative ?

Ces forêts très bientôt se verront aux abois,
Car ce chancre a rongé bien des terres fertiles.

Loin des fumées des villes © Claude Monet

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