vendredi 12 avril 2024

Sonnets sertis. Le déshonneur d’un crime

Quel honneur y a-t-il à tuer un humain ?
Il n’est pas d’écrit saint qui justifie un crime.

Quelle folie conduit à un excès sanglant
Ou à défigurer une épouse "rebelle" ?
Ne lorgnons même pas un lointain aveuglant :
On tue la compagne qui se fera la belle.

Là où servaient les poings aux furieux insolents,
On sort un long couteau à la lame mortelle ;
Progresse grandement, à un rythme affolant,
La violence ordinaire et les morts à la pelle.

Deux mondes s’affrontent : le passé, le présent,
Qu’une faille disjoint, spatio-culturelle,
Dont l’impact est brutal et l’effet déplaisant.

Triste il est de périr pour de vaines querelles,
Pour de caducs motifs, stériles et pesants,
D’infliger aux femmes des lésions corporelles.

Chaque goutte versée de sang salit les mains
Du fautif qui se rend abominable en prime.

Le déshonneur d'un crime © Mapomme
d'après des photos hélas réelles

J'ai été effaré qu'on ressorte, d'une vieille malle poussiéreuse, l'appellation vieillotte et sans signification de "crime d'honneur", comme si un meurtre pouvait revêtir l'assassin d'un habit noble atténuant la faute majeure qu'il avait commise !

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