mercredi 20 décembre 2023

Sonnets sertis. L'heure sérotinale

Vois ! Le soleil se couche au proche crépuscule
Et les mots, sous la plume, ont un ton sépulcral.

Un feu tremblant rougit les cimes automnales
Et frémissent les cœurs, dépouillés des printemps ;
Avant le froid hiémal, aux fêtes saturnales,
Ne viendra nul avril, de bruines se teintant.

Que devient l’aube claire aux roseurs virginales,
Lorsqu’un feu agonise à l’horizon lointain ?
À pas lents, s’approche l’heure sérotinale,
Sous l’infini semé d’éclats adamantins.

Bien au-delà des monts, des orages résonnent,
Prophétisant des jours aux ouragans glaciaux
Et les divagations qu’aucun discours raisonne.

Quand un vaste tambour tonne d’hymnes martiaux,
Nos futurs sont promis aux excès qui foisonnent
Et l’on fera pour nous des choix hélas cruciaux.

Livré sera le monde aux sombres groupuscules,
Dans leur quête effrénée d’un rejet viscéral.

L'heure sérotinale © Mapomme
D'après Wincenty Wodzinowski et Caspar Friedrich

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